J’avais pris la décision de ne plus jeter mon grain de sel dans cette histoire mais en ma qualité de médecin je ne PEUX pas et ne DOIS pas laisser passer des grossièretés pareilles débitées pour manipuler les gens.
Les chiffres du cadran horaire sont effectivement utilisés en médecine en guise de repère pour désigner précisément la localisation d’une lésion.
« L’examen de ce jour ne retrouve pas de lésion vulvaire, déchirure ancienne de l’hymen sur 3H 7H et 11H. »
Il aurait fallu écrire pour être précis sans équivoque :
« L’examen à ce jour ne retrouve pas de lésion vulvaire et met en évidence une déchirure ancienne de l’hymen à 3H, 7H et 11H. »
Cela signifie en clair :
– qu’il n’y a pas de lésion sur la vulve c’est à dire pas de traces de violence sexuelle pouvant évoquer un traumatisme causé par une pénétration sexuelle forcée.
– que la présumée victime n’est pas vierge, qu’elle a perdu sa virginité et que cette perte n’est point récente comme en atteste la déchirure de son hymen à 3H , 7H et 11H présentant les caractéristiques d’une déchirure ancienne.
Ce pays est profondément gangrené par un cancer redoutable incurable : la mauvaise foi.
Quant à la pertinence du test ADN :
Le médecin ayant procédé à l’examen de la plaignante dans les heures suivant le « viol présumé » atteste de l’absence d’acte sexuel dans les délais récents et de l’absence de traces de violences sexuelles (déchirure ancienne de l’hymen et absence de lésions vulvaires).
Il déclare avoir procédé à des prélèvements en vue d’analyse ADN :
En l’absence d’acte sexuel il ne peut pas s’agir de prélèvements de sperme, ces prélèvements ne peuvent donc être que des frottis cervico-vaginaux.
Quelle serait alors la pertinence d’un test ADN ?
À supposer une pénétration sans éjaculation, cette thèse est balayée par le constat du médecin d’absence d’acte sexuel.
Enfin la plaignante a déclaré devant le monde entier être enceinte suite à ce viol présumé.
Dès lors le prélèvement d’un échantillon d'ADN sur le mis en cause serait d’une pertinence avérée indiscutable dans le but de réaliser un test de PATERNITÉ, c’est à dire comparer l’ADN du mis en cause et l’ADN du nouveau-né.
En cas de concordance cela laisserait supposer une conjonction sexuelle entre le mis en cause et la plaignante bien plus ancienne : le problème c’est que ce nouveau-né n’est toujours pas né.
Wassalam ! Bon début de semaine.
Par Dr Mouhamadou Mansour Diouf, Médecin-Anesthésiste-Réanimateur à Bordeaux