"Némmeku Tour": un début mouvementé de Sonko à Joal

 

Démarrage mouvementé du "Némmeku Tour" ce dimanche 16 Octobre, à Joal Fadiouth, où la gendarmerie est venue arrêter sa tournée nationale pour « éviter des attroupements ». Ousmane Sonko dénonce un « ordre manifestement illégal ».

« On vous donne des ordres qui sont manifestement illégaux et qui ne reposent sur rien. Ce pays nous appartient à tous. Si vous voulez, vous m’arrêtez ou me tapez mais ce que je dois faire, mes droits, je les exercerai. Personne ne peut m’arrêter », a déclaré Ousmane Sonko. 

À Joal Fadiouth hier, le leader de Pastef a vécu une entame de tournée nationale très mouvementée. Dans une vidéo, visage des mauvais soirs, il était déchainé devant l’élément de la gendarmerie au cours d’une séance d’explications.

« Ce sont les attroupements qu’on évite », lance l’homme en tenue qui enjoint l’opposant de 48 ans de rejoindre son véhicule pour quitter les lieux. « Mais quel attroupement ? J’étais en train de circuler ! », réplique M. Sonko, entouré de ses partisans.

« Vous êtes sur la voie publique », revient à la charge le gendarme, peu prolixe. « Est-ce que vous m’avez vu appeler quelqu’un pour dire : "Venez sur la place publique ?" », questionne le maire de Ziguinchor. Le leader de Pastef accuse les Forces de l’ordre d’avoir créé le désordre.

Il ajoute : « Si vous m’avez laissé, il n’y aurait aucun problème. Tous ces gens qui sortent là, mais moi, je ne les ai pas appelés. Dieu m’est témoin. Hier, j’ai fait un live pour dire que je ne veux pas de meetings et de campagnes. Mais moi si j’entre dans ce quartier, les gens sortent. Je n’y peux rien. Rien que ça, vous lancez des grenades lacrymogènes. Moi, même quand je vais à des funérailles, les gens sortent. Lorsque je vais chez le khalife général des Mourides, les gens crient. C’est Dieu qui en a ainsi décidé. Vous êtes en train de faire ma tournée. Ce que vous ne savez pas », a-t-il conclu. « Comme vous voulez », répond le gendarme.

Cette ambiance rappelle celle qui avait prévalu lorsque Khalifa Sall avait démarré sa tournée en 2017. Il avait été contraint de l’arrêter après avoir été convoqué dans l’affaire dite de la Caisse d’avance de la ville de Dakar. Le pouvoir semble, avec Sonko aussi, déterminé, à ne pas laisser ce dernier poursuivre sa tournée.

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne