Birame Soulèye Diop: "la volonté de hold-up électoral est bien lancée"

 

Les leaders alliés du candidat Ousmane Sonko (lacos), dénoncent avec vigueur, le rejet de la candidature d’Ousmane Sonko. Moins de 48 heures après la décision du Conseil constitutionnel, ils ont fait face à la presse hier.

«La volonté de hold-up électoral, électronique et régional est bien lancée. Nous demandons une union sacrée de toute l’opposition. Nous devons exiger un accès total et transparent au fichier», a déclaré hier lors d’un point de presse le président groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (Yaw). Selon Birame Soulèye Diop, si l’opposition ne prend garde, les élections sont gagnées d’avance en raison du système déjà mis en place par e régime sortant.

«La responsabilité est d’assurer la surveillance du vote au soir du 25 février. Nous devons récupérer les cartes d’électeur. Nous devons voter et faire voter. Si nous faisons confiance à la Daf, au Cena et au Conseil constitutionnel, nous faisons erreur car à une certaine heure précise, le régime va se déclarer vainqueur et personne n’y pourra rien», a-t-il attiré l’attention des leaders de l’opposition. 

A l’en croire, même si le régime a réussi à écarter Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye a réussi à faire partie des candidats. 

«Toutes leurs magouilles sont tombées à l’eau. Ousmane Sonko devait être candidat mais nous avons notre candidat en la personne de Diomaye Faye. Nous avons notre homme en Bassirou Diomaye Faye. Même s’ils sont tous en prison, nous ferons le travail sur eux», a-t-il ajouté, estimant que le Conseil constitutionnel qui reconnait qu’on a fait du tort à Ousmane Sonko, ne pointe pas pour autant du doigt la Daf, la Dge et la Cena responsables de cette forfaiture. Pour lui, il n’y a pas de confort sans effort. 

Raison pour laquelle, a-t-il demandé au peuple de se mobiliser pour ne pas rater cette occasion «de bouter Macky Sall et son régime du pouvoir ». Pire, il a prévenu sur une possible fraude électorale. 

«Ce ne sont pas des élections pour élire un Président de la République mais pour en finir avec le régime. Pour ne pas que le pays bascule et sombre. On a l’occasion d’en finir avec ce régime. Si on ne le fait pas, on aura fait du tort à Ousmane Sonko. Il a tout donné à ce peuple. Il a sacrifié sa vie et a carrière. Nous avons affaire à une bande de malfaiteurs. Il faut que nous soyons prêts à défendre notre pays parce qu’eux, n’hésiteront pas à jouer leur jeu», a-t-il cogné. Même son de cloche.

Plusieurs leaders de leaders alliés du candidat Ousmane Sonko (Lacos) sont aussi en colère. Pour Maimouna Bousso, les juges du Conseil constitutionnel sont des pyromanes. 

«Ils ont perdu toute crédibilité. Ils ont réussi le coup en 2017, 2019 et 2024. Le processus n’est pas transparent. Ils ont écarté Ousmane Sonko sur des bases juridiques fallacieuses. Ils ont échoué sur tous les plans. La Dge a échoué. La Cena a aussi échoué. Mais on n’a pas réparé les torts qu’on causés à Ousmane Sonko. Le président de la Cour suprême a été complice. Depuis le 28 septembre, le processus électoral avait commencé. Le 11 décembre, Ousmane Sonko avait déposé sa candidature. Le procès pour diffamation a été tenu le 4 janvier», a fustigé la responsable politique de la plateforme Lacos. 

Pour Me Massokhna Kane, le Conseil constitutionnel a effectué une «commande politique, renouvelée, réitérée et exécutée». 

«C’est une bêtise qui a été faite volontairement. Les Sénégalais doivent être déterminés et vigilants. C’est l’avenir du pays et de nos enfants qui est en jeu, a-t-il affirmé».

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