Le quatrième Epu du Sénégal sur la situation des droits de l’homme à l’Onu a été, hier, une espèce de règlements de comptes oratoires. De nombreux pays ont émis des avis critiques sur la situation des libertés civiles et d’expression au Sénégal.
De son côté, le ministre de la Justice s’est défendu, même si Aïssata Tall Sall semble venir d’une autre planète avec un Sénégal scintillant en matière de droits humains.
«A ceux-là qui parlent de libertés d’expression, je voudrais leur dire que la liberté d’expression est pratiquée. Elle est reconnue et elle est acceptée. Aucun journaliste n’a été poursuivi et condamné pour avoir exprimé son opinion, et par la plume et par la parole. Si un journaliste a été poursuivi au Sénégal, c’est bien pour des délits de droit commun. Et jamais, parce qu’il a émis son opinion. A ceux-là qui parlent de la liberté de manifester, je voudrais leur dire qu’au Sénégal la liberté de manifester comme toutes les libertés politiques et d’opinion sont reconnues, acceptées et exercées», affirme sans sourciller Aïssata Tall Sall qui ose vraiment l’avenir.
Elle s’enfonce dans son confort : «Le Sénégal est un pays profondément ancré dans une tradition de coexistence harmonieuse, de dialogue des religions et d’élimination dans ses formes de l’injustice, des inégalités… »