Alioune Tine: "si on ne s’arrête pour se parler, on va cogner le mur"

 

Dans un post, Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center souligne l’urgence d’un dialogue constructif dans le contexte électoral actuel. Mettant en lumière les obstacles rencontrés par les candidats, il exprime la nécessité cruciale de s’arrêter, de se parler et de trouver un accord. 

Texte in extenso: 

Nous avons eu des processus électoraux complexes, faits de violences verbales et physiques avec des morts, des blessés et des détenus. C’est toujours par le dialogue facilité parfois par des initiatives et des facilitations internes et externes que nous devons souvent le salut et la résilience de notre expérience démocratique. 

Notre processus électoral de 2023 est spécifique, le Président n’est pas candidat, les violences de toutes natures ont laissé des stigmates profondes, marquées par l’emprisonnement du leader de l’opposition, de plus de 1000 détenus formés de militants politiques, de journalistes et d’activistes. Sans compter la dissolution de Pastef. 

À cela s’ajoute un feuilleton politique et judiciaire qui occupe le haut du pavé de la scène politique depuis 2021. Les perturbations qui caractérisent la régulation administrative, judiciaire et électorale. 

Plus on s’approche de la date fatidique, plus s’accumulent les interrogations, les incertitudes et les nuages. Si on ne s’arrête pour se parler pour se mettre d’accord, on va cogner le mur. On est dans un processus où les candidats sont gazés, leurs activités électorales bloquées sans ménagement sans qu’on sache pourquoi. 

Il faut de mon point de vue s’asseoir et donner une dernière chance à un processus plus maîtrisé par tous, baliser ensemble et par consensus la voie d’un processus apaisé, transparent et inclusif.

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