Sékou Sarr: "le changement climatique causerait 250 000 décès supplémentaires par an"

 

Le monde entier va souffrir des conséquences du changement climatique. Mais l’Afrique en souffrira plus encore. L’Afrique est le continent qui pollue le moins, mais qui subit le plus les conséquences néfastes du changement climatique. Et notre pays ne fait pas exception.

« Nous vivons actuellement, au Sénégal, des périodes de forte chaleur et des pluies causant des inondations dans les localités. Nous notons également des poussées de fièvre et de paludisme. L’élévation des niveaux de température et de pluviométrie, deux déterminants des paramètres climatiques, a des conséquences sur la santé humaine et cause beaucoup de décès. Elle constitue une menace de perturbation des systèmes alimentaires, du stress lié à la chaleur et la prolifération des maladies de transmission hydrique (eau contaminée, assainissement) et/ou vectorielles (paludisme, dengue, chikungunya, fièvre jaune et maladies à virus) », a dit Sékou Sarr. 

Le Secrétaire exécutif du réseau Enda Tiers-Monde déclare que « selon l’Oms, entre 2030 et 2050, le changement climatique causerait 250 000 décès supplémentaires par an, dus à la malnutrition, au paludisme et au stress lié à la chaleur ». 

A l’en croire, « les risques sanitaires vont s’intensifier du fait de la fréquence et des amplitudes plus importantes des phénomènes météorologiques extrêmes ». Ce qui l’amène à dire qu’il urge d’agir, et ensemble. 

« Ces négatives tendances requièrent la contribution de l’ensemble des acteurs (Etat et acteurs non étatiques) dans la multiplication des solutions de résilience communautaire aux effets du changement climatique sur la santé », préconise-t-il. 

C’est dans ce sens qu’un atelier de lancement du programme, « Accélérateur régional : Action climatique et résilience de la santé pour l’Afrique de l’Ouest et Est », est organisé par Enda, en collaboration avec les « bâtisseurs d’alternatives et l’Ugb » pour porter, avec les acteurs à la base, le combat de la démocratisation de l’accès aux services de santé. 

L’objectif visé par les organisateurs est d’assurer « la promotion des solutions locales d’adaptation des communautés vulnérables de dernière ligne aux effets du changement climatique sur les déterminants sociaux et environnementaux de la santé ».

Au regard des conséquences du changement climatique (inondations, sécheresse, températures élevées) et leur impact indéniable sur la santé des populations, l’Etat du Sénégal a pris des mesures pour prévenir ces risques climatiques. 

« Au niveau du ministère de la Santé, nous avons déjà mis en place un groupe de travail multisectoriel qui travaille sur les questions de santé, d’environnement, de façon globale sur le changement climatique. Ce qui nous a valu d’entreprendre des actions et mettre en place un Plan national du secteur de la santé qui a été plus élaboré et qui va être bientôt validé, à l’intérieur duquel nous allons trouver des projets au changement climatique du secteur de la santé pour aider les couches les plus vulnérables à faire face aux effets du changement climatique », informe le Dr Codou Badiane Mané, Point focal environnement, climat à la Direction générale de la santé publique du ministère de la Santé et de l’action sociale.

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne