Moumy de la ouma Par Ben Makhtar

 

Divine, tu l’étais. Excuses moi de te conjuguer… déjà au passé. Docile, tu fus pour ton mari. Discrète, tu te comportais. Différente, tu as été. Délirante, tu t’affichais aux côtés de ta complice Fatou Gaye. Directe, tu étais dans tes prises de position. Droite, tu n’avais pour ambition que le summum au sein des entreprises de ton homme. Décisive, tu l’as été en tout. 

Petite sœur, Dmédia est orpheline de toi depuis des mois. Tu te seras battue jusqu’au bout. 

Jamais, tu n’as montré que tu es la femme de l’autre. Par ton professionnalisme, ta correction, ton élégance, ton humanisme et ta politesse surtout, tu te faisais respecter. 

Les grandes dames de la maison, Pauline, Evelyne et Ya Touti te parlaient à cœur ouvert car conscientes de pouvoir compter sur ta confidentialité.

J’atteste de ton apport dans la vie du jeune frère. Tu as assaini son entourage. Tu as fait de lui un homme moins impulsif, moins exposé. Il te respectait si fort qu’il n’a jamais levé le ton devant toi. Tu as fait de lui un homme autre. 

Tu t’en vas après avoir apporté tes pierres à Dak’cor devenu un empire. Je sais que ton mari souffrira longtemps de ton absence. Il avait vu venir et il aura tout donné pour te garder à ses côtés. 

Je me fais trop de soucis pour Ibrahima Wally. Ton départ change la vie de Wally. Il y a un Wally d’avant le 5 et un Wally d’après.

 Sokhna Moumy, tu es céleste. Prends la peine de nous saluer Papa Thione. Vous aurez beaucoup de secrets à partager là-bas, loin des calomnies méchantes du monde si cynique du showbiz Sénégalais.

Ma femme, notre amie, nous avons compris que Dieu nous a fait goûter le paradis à tes côtés. Veilles de la haut sur Dmédia car nous sommes Dak’cor avec toi sur tout, même sur ton choix de partir.

Puisse Allah te placer prés de Sokhna Hadjara. Ton mari ne saura jamais assez te remercier. Tu resteras à jamais la gardienne de son temple. Vas, petite fleur, petite sœur. Fille de star, sœur de star, femme de célébrité, tu te retires discrètement dans la pénombre de la nuit. Ça, c’est bien toi. Moumy, Oumy éternelle. Dors, prunelle.

Ben Makhtar

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