Le cancérologue Abdou Aziz Kassé a alerté le grand public et les décideurs politiques sur le danger que constitue la chicha. Pour lui, les industriels du secteur font croire qu’il s’agit de la fleur de tabac alors que c’est de la résine comme de la résine de cannabis. « Une séance de chicha, c’est entre 20 et 100 cigarettes fumées », tonne le professeur en marge d’un atelier d’orientation sur le programme national de lutte contre le tabac.
A l’en croire, « ces cigarettes électroniques, avec ou sans nicotine, entre autres, constituent un véritable danger pour la population, surtout les jeunes qui sont la cible de l’industrie ». Et que le fait de le taxer diminue son accès. « On ne doit s’arrêter à 65 %. Il faut monter jusqu’à 125 % comme le dit la CEDEAO dont nous sommes membres », a-t-il plaidé.
Le Sénégal, à l’instar de toute la communauté internationale, célèbre le 31 mai la Journée mondiale sans tabac dont le thème est : «Cultivons des aliments, pas du tabac». Cet atelier a aussi été l’occasion de décerner le Prix du concours Acta à la journaliste de Seneweb, Yandé Diop.