Pénurie de sucre: l'Etat accule et impose ses exigences à la CSS

 

En cette période de Ramadan, le prix du kilogramme de sucre en poudre a connu une hausse. Dans certaines localités le sucre est même introuvable. Présent sur le plateau du Jury du Dimanche, le ministre du commerce, de la consommation et des PME par ailleurs porte-parole du gouvernement rappelle que le prix du kilo de sucre est fixé à 575 francs.

Abdou Karim Fofana d’expliquer : « vous avez constaté que les prix ont augmenté. En réalité, il y’a une tension sur le marché du sucre. La CSS estime qu’il a assez de stock dans son site de production et les commerçants estiment que la livraison se fait au compte-goutte. Nous avons fait des réunions et effectué des visites sur site. Nous avons exigé de la CSS que la quantité de sucre disponible dans les magasins soit ramenée dans les capitales régionales pour faciliter la livraison aux commerçants », a-t-il déclaré.

Le ministre a aussi noté le fait que quand c’est rare c’est cher. « Il y’a un marché noir qui se développe. La preuve ? La semaine dernière les services du commerce ont saisi notamment à Mbour plus de 10 tonnes de sucre pour des raisons relatives à des pratiques de prix illicites. Mais nous nous battons constamment. Les services du commerce étaient en veille. Il n’y a pas eu de recrutement depuis 1994. C’est avec l’inflation que le président Macky Sall a décidé de renforcer les pouvoirs des services du commerce en refaisant la loi d’abord avec la loi 2021 sur les prix et la protection du consommateur qui leur donne une compétence très large qui leur permettent de contrôler même les écoles privées, les écoles publiques et les hôpitaux pour voir comment les prix sont fixés », indique le ministre. L’autre chose, dit-il, c’est le renforcement de leur moyen humain et matériel.

« Le Sénégal c’est environ 50.000 commerces donc, il nous faut avoir les outils pour aller partout et vérifier. Nous avons fait plus de 24.000 visites depuis le mois de novembre avec un taux d’application constaté de 60%. Vous parlez du sucre mais le prix de l’huile est en dessous du prix fixé. Sur le prix du riz il n’y a pas beaucoup de problème. Le fer à béton est en dessous du prix fixé », soutient le ministre.

Avant de conclure : « cela ne veut pas dire que nous sommes satisfaits. Nous avons mis en place un nouveau dispositif dans le ministère. Nous sommes en train de travailler sur beaucoup de sujets notamment le pacte anti inflation c’est-à-dire un ensemble de produits qui est utilisé par les familles et imposé à des boutiques références. Quand l’Etat fait 100 milliards de subventions pour permettre aux populations de mieux supporter le coût de la vie et que certains essayent de capter ça pour que ça n’arrive pas aux populations il faut réprimer cette attitude qui n’est pas du tout convenable ».

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne