Macky-Idy: les derniers jours d'un duo d'anciens Wadistes

 

Le 3e mandat semble avoir implosé Rewmi avec la décision de Idrissa Seck de rétrograder Diattara après son approbation du 3e mandat. Il reste l’alliance avec Macky Sall qui va voler en éclats puisque le président du Cese a sollicité, hier, les Sénégalais sur sa page Facebook pour 2024. Mais une éventuelle bataille Macky-Idy serait aussi un autre duel à côté de cette bipolarisation avec Sonko.

Il est des hommes qui se séparent. Mais qui s’unissent aussi. Idrissa Seck et Macky ont partagé un parti, un « père », un gouvernement, une coalition. Le destin et le décret ont fait que les 2 ont eu le privilège d’occuper le poste de Premier ministre. Même si sur le palmarès, Macky Sall reste imbattable. Ils se sont battus, adorés puis abhorrés en tant que « fils » de Wade. Et le cadet Sall a même participé à cette entreprise d’excommunication de l’aîné devenu insupportable et indésirable.

Macky Sall a conduit donc les chantiers de la liquidation de Seck. Et encore, les circonstances ont fait que les deux adversaires, tels des demi-frères frappés par une jalousie maladive, se sont retrouvés au 2e tour de 2012. Seck a été « actionnaire », même avec 8%, de ce capital électoral qui a élu le leader de l’Apr. 

Et Idy, qui avait échappé (?) à la liquidation par les chantiers de Thiès, avait été complice de ce parricide du 25 mars 2012. À contrecœur sans doute. Et c’est un 25 mars 2013 que Seck a décidé de choisir son propre chemin par sa sortie sur Gfm avec une phrase : « Bilan bi dokhoul ». Le reste n’était qu’une simple formalisation. 

Diattara et Saleh ou le syndrome Omar Guèye-Pape Diouf

Chemin faisant, le nouvel opposant tente d’occuper l’espace abandonné par les alliés comme le Ps et l’Afp qui tardent à « reprendre leur indépendance », comme le prônait Khalifa Sall. Ils ont décidé de « gouverner ensemble » après avoir « gagné ensemble ». Mais en cours de route, Idy a perdu beaucoup de ses hommes qui ont « goûté » à la « sauce ministérielle ». 

Omar Guèye et Pape Diouf, comme dans un « Question pour un champion », ont répondu par un « Je reste ». Et la suite c’est que presque que tous les autres sont restés. 

Entre-temps, les contextes, les actes et les hommes ont dicté le jeu politique. Des potentiels candidats ont été recalés à l’image de Karim Wade et Khalifa Sall. De nouveaux concurrents se sont signalés comme Ousmane Sonko.

Il a raté l’occasion de devenir le 5e Président en 2019 encore ! Dans cette course… épique, c’est la deuxième fois, après 2007, que Idrissa Seck porte le numéro 2 du peloton de tête.

Cet adepte des surprises, de la ruse, comme nostalgique des entrismes de Wade, choisit de rejoindre celui qu’il n’a jamais vu venir, tout comme Wade. Mais à quel prix ? C’était l’interrogation de tous. « Il est mort ». « Il est fini ». « Il n’a plus un kopeck ». 

« C’est lui le dauphin »… On aura tout entendu parce que justement rares étaient ceux qui le mettaient dans l’ordre du possible et du plausible, surtout pour un patron de l’opposition en puissance. 

Et au point d’accepter que cette montagne accouche d’une souris ridicule comme la présidence d’un Conseil économique, social et environnemental (Cese) qu’il avait vomi.

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne