Sonko-Macky: une confrontation dans dernière ligne droite

 

La multiplication des initiatives des responsables de la coalition Yewwi Askan Wi (opposition) tend à faire barrage autour du leader de Pastef, accusé de « diffamation, injures, faux et usage de faux ». Il s’agira de « dénoncer les arrestations abusives, l’instrumentalisation de la justice et barrer la route à ce pouvoir véreux ». Radicale jusqu’au bout des ongles, cette partie de l’opposition a prévenu qu’avec ou sans autorisation, les manifestations vont se tenir.

Presque un mois après les troubles du 16 février lors desquels Ousmane Sonko a été extrait de son véhicule avec une vitre cassée, le pays retient encore son souffle. Et lorsque le leader de Pastef a été conduit illico presto chez lui par les gendarmes, beaucoup de ses partisans avaient averti que « rien ne sera plus comme avant ».

 Une cagnotte a été lancée par la « Mafia kacci kacci » pour assurer au maire de Ziguinchor un véhicule blindé. Pour ces manifestations, tous les responsables de Pastef ont battu le rappel des troupes pour « sécuriser » leur leader.

Pour sa part, l’Etat ne compte pas faiblir pour garantir l’ordre public. Et c’est le ministre de l’Intérieur qui est monté au créneau pour le faire savoir.

« J’ai rappelé tantôt que nous sommes une République démocratique et tout le monde le sait. Il y a une expression plurielle des opinions à travers le pays mais, les libertés sont également encadrées et leurs limites ce sont les droits des autres. Ce n’est pas parce qu’on a des droits qu’on peut empêcher aux autres d’exercer les leurs », a dit Antoine Diome, ce week-end, lors de la cérémonie officielle du Daaka.

En écho, l’Apr accuse Yewwi de « lancer un défi à l’État de droit » en appelant à « violer la loi et semer le trouble » à travers tout le pays. « En prélude à un procès judiciaire prévu le 16 mars, après l’indécent et honteux "gatsa gatsa" élevé au rang d’offre politique et de programme de campagne, c’est persister dans leur volonté de rendre notre pays ingouvernable, d’attaquer sa stabilité pour créer, au travers d’émeutes organisées, de guérillas coordonnées, d’une insurrection générale planifiée pouvant mener à une guerre civile », accuse le Secrétariat exécutif national (Sen) du parti au pouvoir.

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