Front unitaire de l'opposition: le PDS ne veut s'allier à Mimi Touré

 

Le Pds et Yewwi se rabibochent après une cassure observée au lendemain des Législatives marquée par des divergences d’orientation de ce qui était l’inter-coalition Wallu-Yewwi.

Un communiqué informe que le parti de Me Wade a reçu, ce jeudi 2 mars 2023, à la permanence nationale Oumar Lamine Badji, une délégation du « Groupe de contact » de la coalition Yewwi dirigée par Habib Sy, pour la mise en place d’une « plateforme commune de l’opposition » et d’un « front unitaire » de lutte autour de certains points. Entre autres, soulignent les Libéraux, il y a les « violations des libertés, la régression de l’Etat de Droit, à l’organisation d’élections libres et démocratiques et la bonne gouvernance ». 

Les « frères » de Abdoulaye Wade récemment rentré de Paris, rappellent que depuis plusieurs années, ils ne cessent de réclamer la mise en place d’un cadre unitaire de l’opposition afin d’exiger « la nomination d’une personnalité indépendante pour organiser l’élection présidentielle de 2024 ainsi qu’un audit indépendant du fichier et du processus électoral ».

Mais les Libéraux n’entendent pas collaborer avec une quelconque entité à laquelle prend part Mimi Touré. Et c’est une constance qui s’explique par la traque des biens mal acquis qui a fini par la condamnation de Karim Wade par la Crei.

« Le Pds rejette tout cadre de lutte avec Madame Aminata Touré qui, pendant onze années de la gouvernance de Bby, a été l’un des principaux responsables du recul de l’Etat de droit, de la démocratie et de la pauvreté qui frappe aujourd’hui les Sénégalais », lit-on.

Pour eux, il est « inacceptable » que Aminata Touré, qui a été « ministre de la Justice, Premier ministre, Présidente du Cese et le quasi numéro 2 du régime finissant de l’Apr » veuille aujourd’hui « se dédouaner » et « s’acheter une virginité politique au point de vouloir partager le même cadre de lutte que l’opposition légitime ».

Et d’ailleurs, le Pds refuse que Aminata Touré, « faisant l’objet de graves accusations dans un rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige) pour des faits de détournement de deniers publics et de corruption, veuille faire de l’opposition légitime un refuge et un bouclier pour se protéger ». Mieux, il exige la « déclassification immédiate et la publication sans délais du rapport de l’Ige ».

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