La gestion de l'hôtel King Fahd Palace a été décriée par le député Thierno Alassane Sall. Le parlementaire en veut pour preuve le départ des équipages. "Le 19 juin 2017, Emirates a remis un constat à la direction de l'hôtel King Fahd Palace", a-t-il révélé. Un document dans lequel Thierno Alassane Sall affirme que la compagnie aérienne a indiqué que "les conditions d'hébergement, notamment celles d'hygiène et de sécurité ne sont pas respectées depuis plusieurs mois" et que "les nombreux manquements graves signalés depuis septembre 2016 ont un impact négatif sur leur temps de repos".
Selon toujours Thierno Alassane Sall, Émirates a signalé "qu'il est constant que les conditions d'hébergement actuelles ne répondent en rien aux normes de santé, de salubrité, d'environnement et de sécurité requise en matière d'hébergement du personnel des transports aériens".
Le député non inscrit s'est donc offusqué de la réponse fournie par le ministre Mame Mbaye Niang en commission.
En effet, le ministre du Tourisme a justifié le départ des équipages par "la mise en service de l'aéroport international Blaise Diagne" qui a, selon lui, "impacté sur les activités de l'hôtel".
Un argument battu en brèche par le député, car selon lui, "il y a des équipages à Radisson, à Pullman et à Novotel". Thierno Alassane Sall a, par ailleurs, regretté la légèreté de la réponse du ministre.
À propos du projet de réfection de l'hôtel, Thierno Alassane Sall soulève encore des griefs. "Après le premier avenant, un autre a été accordé au directeur de l'hôtel dans un contexte où lui-même avait reconnu la vétusté de l'infrastructure. Il a utilisé cet avenant pour aller faire un prêt de 20 milliards, 6 milliards selon nos informations, pour ne réfectionner que 266 chambres sur 367, sans toucher aux restaurants, ni au palais des congrès", a-t-il déclaré devant le ministre Mame Mbaye Niang.
Par ailleurs, TAS a fait savoir qu'aucun corps de contrôle n’a vérifié si les normes ont été respectées dans le projet de rénovation mené par le directeur de King Fahd Palace.
Il a, en outre, révélé que le contrat liant l'État au directeur du King Fahd Palace "ne respecte pas la législation sénégalaise".
Autre grief noté par le député : la nature du poste de celui qui est à la tête de l'hôtel. "Il a été dit qu'il existait un comité de gestion, alors que le directeur continue de signer en tant que PDG. Dites-nous qui est le président du comité de gestion. Combien de fois a-t-il siégé et quels ont été les problèmes soulevés ?".
Des interpellations auxquelles Mame Mbaye Niang devra répondre à la fin de la prise de parole des députés.
Toutefois, en commission, le ministre a assuré que "de nouvelles clauses portant notamment sur la maintenance, l'entretien, la rénovation, le cahier des charges, ainsi que le versement de 600 millions de redevances ont été intégrées au contrat initial de concession qui a été signé en 2010".