Contrat d’armement: "il n’y a que de la tricherie autour avec des personnes non recommandables" selon Abdoul Mbaye

 

Abdoul Mbaye était l’invité de l’émission « Grand Oral » sur Rewmi Fm, ce week-end. Il est largement revenu sur le contrat d’armement de près de 45 milliards, en « cette période trouble » où le débat sur le 3ème mandat pollue la sphère politique. 

Un contrat impliquant le ministère de l’Environnement, sous le sceaux du Secret défense… 

 "Un autre scandale qui s’ajoute à un autre« , d’après Abdoul Mbaye. Car, selon le leader du parti ACT, « ce sont des méthodes qui, malheureusement, existent dans ce pays et c’est dommage. Je précise que depuis 2012, ce sont des affaires qui se suivent et se ressemblent. Ce sont des marchés que l’on passe en dehors de toutes les règles de transparence et d’éthique et on les passe avec des voyous". 

 « En 2012, c’était l’affaire Frank Timis. Là, c’est un autre qui est recherché dans plusieurs pays. Il existe des hommes de paille. On se retrouve avec des pertes de plusieurs milliards. Il faut que cela cesse. Ce n’est pas possible de rester muet. Des gens sont au courant et cela crée des troubles« , regrette-t-il. 

Sur la nature du contrat et le trafiquant présumé

" Il n’y a que de la tricherie autour avec des personnes non recommandables, des trafiquants. On ne peut pas couvrir ces achats par le Ministère de l’environnement. Je suis contre cette situation désastreuse et il faut y mettre un terme. Nous avons plus d’un million de personnes qui ont faim. Quand on parle de secret défense, on ne peut pas acheter des armes pour des civils et évoquer le secret défense pour la surveillance de l’environnement", renchérit M. Mbaye. 

Des armes qui "peuvent servir pour le 3e mandat…"

Qui poursuit : "Il faut au moins s’en ouvrir à l’Armée. Le secret défense ne peut pas empêcher l’enquête. On va vers des périodes troubles et ces armes peuvent servir pour le 3e mandat. Il faut aussi apporter des éclairages à ce sujet. J’ai fait un tweet quand cela est arrivé. J’ai dit qu’il appartient à l’armée de faire cette commande et cela relève de la sécurité nationale. Elle peut apporter son soutien aux agents des eaux et forêts, mais là, ce sont des civils et c’est anormal. C’est un gros problème. Il y a un non-dit. C’est le cas de Frank Timis qui est présenté comme un homme d’affaires, alors que c’est un délinquant. La réputation du pays en dépend aussi. C’est un scandale international, les journaux du monde en parlent. En 2019, il y a eu le scandale des poteaux électriques en béton avec un marché de 500 millions qui est passé à 36 milliards de FCFA".

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