Economie: le PIB du Sénégal chute de 6,1% à 4,8% entre 2021 et 2022

 

La banque mondiale vient de rendre public son rapport sur la «Situation économique du Sénégal». Globalement, les perspectives pour 2022, ne sont pas plus reluisantes que les chiffres de 2021.

La croissance du Pib est attendue à 4,8% en 2022, alors qu’elle était à 6,1% en 2021. Un plongeon lié à la baisse de la consommation et de l’investissement privé, affectés par la hausse des prix induite par le conflit russo-ukrainien, dit la Banque mondiale. Elle souligne, cependant, que la baisse devrait être suivie d’une remontée à 9,2% de croissance en 2023-2024 (avec l’entame de la production pétrolière).

En attendant, côté budgétaire, la tension n’a pas chuté dans les caisses de l’Etat. «Les plans de réponse à la crise du Covid-19 ont aggravé les déséquilibres budgétaires préexistants», avec un déficit à 6,3% du Pib. L’incidence de la pauvreté 2020-2021 s’est placé à 34%, «réduisant les progrès depuis 2011». 

En 2022, le stock de dette publique devrait atteindre 75.1% du PIB, alors qu’il était à 73,2% du Pib en 2021. «Le risque de surendettement reste modéré au Sénégal, avec une capacité limitée à faire face à un choc sur le court terme», tempère, cependant, la banque mondiale qui reprend le Fmi.

Elle souligne que le contexte du conflit russo-ukrainien et ses évolutions au cours de l’année 2022, introduit des incertitudes majeures concernant les perspectives de croissance au Sénégal. Et à court terme, c’est à travers les prix des denrées de base que l’impact devrait se faire ressentir.

«Des prix plus élevés du pétrole et des denrées agricoles, viendront s’ajouter au contexte inflationniste, notamment sur les prix de la nourriture, que connaît le pays depuis fin 2021», indique l’institution de Bretton Woods.

Pis, l’érosion côtière et les chocs climatiques pourraient impacter la productivité agricole et le secteur du tourisme. Les secteur des transports et de la construction aussi risquent d’être impactés, avec des «prix de transports plus élevés et des difficultés d’approvisionnement pour les matériaux de construction.

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