TER: les travailleurs mécontents et saisissent la SNCF

 

Les agents du TER ont déclenché un mouvement d’humeur pour dénoncer leurs conditions de travail. Ils vont arborer des brassards rouges, ce mardi, pour exprimer leur courroux face au harcèlement moral et à la précarité dont ils seraient victimes.

D’après Le Quotidien, qui donne l’information dans son édition du jour, les travailleurs du TER désignent Patrick Tranzer, le directeur général de la SETER, la société d’exploitation du TER, comme le responsable de tous leurs maux. Leurs représentants syndicaux l'accusent d’avoir établi «une différenciation de traitement entre les salariés sénégalais qui ne semblent mériter aucun respect et (leurs) collègues expatriés toujours mieux chouchoutés».

Les syndicalistes donnent deux exemples : une employée du service information dont la direction a «mis brutalement fin à son CDD de six mois» et un comptable menacé de «licenciement». Les représentants des agents du TER demandent que la première soit réintégrée et que cessent le «harcèlement moral» que subit «depuis deux ans» le second.

«Ces cas ne sont que l’arbre qui cache la forêt, signalent les syndicalistes qui se sont confiés au journal Le Quotidien. Depuis plus de trois mois, les collègues (des services) DMSU, DEX, DMISB et DAF subissent des harcèlements professionnels que le directeur général exploite à sa guise. Ces agents se tuent jour et nuit, malgré les conditions de travail pénibles et risquées qu’ils assument avec courage et abnégation.»

Interpellé par Le Quotidien sur la situation, le directeur général de la Société nationale du Train express régional (SENTER SA), Abdou Ndéné Sall, a déclaré avoir abordé le sujet, pendant «plus d’une heure», avec le directeur général de la SETER. Il dit être allé plus loin en saisissant le patron de la SNCF- la SETER étant une filiale de la multinationale française- et en envisageant d’envoyer un inspecteur du travail «vérifier tout ça».

 «Si on était saisis avant, on aurait pris les devants», assure Abdou Ndèné Sall. Qui invite toutefois le personnel du TER à ne pas «outrepasser ses prérogatives», rappelant que dans leurs contrats il leur est interdit d’aller en grève.

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