À plusieurs reprises, Libération a alerté sur le climat délétère qui sévit à la Société d’exploitation du Train express régional (SETER). Les conducteurs du TER ne sont pas épargnés.
Au nombre de 67, ils se retrouvent à faire 5 boulots à la fois. "C’est après notre recrutement qu’on a su qu’on allait aussi faire le service voyageur, le remplissage du gasoil, la conduite de manœuvre et la formation pour les nouveaux", renseigne l’un d’eux.
Le tout pour un salaire de 277 000 francs CFA alors qu’en France, un conducteur débutant touche entre 1 500 et 2 000 euros.
Pire, alors qu’ils ont 25 000 watts sur leur tête, ces conducteurs qui ont des horaires extrêmement difficiles n’ont pas de prime de risque ni prime kilométrique ou prime de responsabilité.