Mamadou Lamine Diallo: "Ce qu’il faut, c’est une proposition de loi pour supprimer le Hcct"

 

L’existence du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) ne tient qu’à un fil. L’inter coalition Yewwi-Wallu, si elle arrive à rallier à sa cause les trois députés qui ne sont pas de Benno, va certainement introduire une proposition de loi pour sa dissolution.

«Alors, face à la souffrance terrible des populations inondées, l’opposition n’a aucun intérêt à crédibiliser une institution inutile et budgétivore. De plus, avec ces maires transhumants, quel est le sens du vote? Macky Sall veut redorer son blason avec le renouvellement biaisé des membres du Hcct et en profiter pour nommer ses propres conseillers soumis à la famille FayeSall. Ce qu’il faut, c’est une proposition de loi pour supprimer le Hcct. Il faut 110 députés pour la faire passer», écrit Mamadou Lamine Diallo dans sa question économique hebdomadaire.

Le mandataire de la coalition Wallu rappelle qu’en 2013, Macky Sall avait dissout le Sénat pour soi-disant encourager la lutte contre les inondations. Cette mesure avait été saluée car personne ne comprend la valeur ajoutée institutionnelle du Sénat, selon lui.

En gros, dit-il, il ne sert à rien et coûte des milliards pour caser de la clientèle politique. «C’est pire pour le Hcct. Au Sénat, on peut faire semblant de voter des lois, au Hcct, on ne fait rien. Le Hcct a sa place dans les eaux», ajoute le député, ajoutant que la pluie révèle au peuple l’étendue de la corruption.

Par ailleurs, le député qui était membre de la Mission d’Information mise en place par le Bureau de l’Assemblée nationale à propos des 750 milliards et plus du premier plan décennal de lutte contre les inondations, soutient que cette somme aurait été utilisée à d’autres fins. # «A dire vrai, la seule chose que j’ai apprise de cette Mission d’information est l’explication fournie par ADD, le ministre des Finances, le seul intellectuellement honnête de la galaxie de Macky Sall. En 2014-2015, des scientifiques les ont convaincus de la fin de la période humide au Sénégal, raison pour laquelle, les ressources ont été orientées ailleurs», dit-il.

En effet, selon lui, il y a une thèse qui soutient l’existence de périodes humides de 25-30 ans suivies de périodes sèches de même durée au Sénégal. En tout état de cause, d’après lui, il est extraordinaire que ce soit en 2021, que des partenaires ont donné quelques millions d’euros pour mener une étude d’identification des voies naturelles de circulation des eaux de pluie au Sénégal.

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