Gambie: Adama Barrow remanie son gouvernement

 

Attendu depuis six mois, le gouvernement de Barrow 2 est enfin connu. La nouvelle équipe rendue publique mercredi comprend 23 membres dont trois femmes. Mais contrairement à la promesse de rupture tant promue, la moitié des nouveaux membres étaient dans l’équipe sortante. Ils ont soit, été reconduits à leur poste, ou nommés à d’autres portefeuilles ministériels. Un cabinet qui doit s’attaquer maintenant aux nombreuses priorités du second mandat d’Adama Barrow. L’économie du petit pays anglophone est très mal en point alors que Banjul doit abriter dans quelques mois le sommet de l’Organisation de la conférence islamique.

Ce gouvernement formé six mois après la présidentielle et un mois après les législatives était très attendu. Le premier enseignement à tirer est que le président Adama Barrow renouvelle sa confiance à ses fidèles alliés dont la plupart ont été reconduits.

Sur les 23 nouveaux membres de l’équipe, 11 étaient déjà dans l’équipe sortante, 9 ministres quittent le gouvernement et trois ont connu un jeu de chaise musicale.

Tout en se séparant de sa vice-présidente durant ces trois dernières années, Isatou Touray, le président a maintenu dans leurs fonction Hamat Bah, ministre du Tourisme et de la Culture, Momodou Tangara, ministre des Affaires étrangères, Dawda Jallow, ministre de la justice, Ahmadou Lamin Samateh, ministre de la Santé, Bakary Badgie, ministre de la Jeunesse et des Sports et Ebrima sillah, ministre des Transports et de la Communication.

Nombreuses urgences

Alieu Badara joof, ancien ministre de l’Enseignement supérieur sous Jammeh occupe désormais la fonction de vice-président, tandis que le ministre du Commerce sortant, Seedy Keita occupe désormais le très stratégique maroquin de l’Economie et des finances.

 Des nouvelles têtes ont été nommées à des fonctions régaliennes également. Siaka Sonko, ancien inspecteur, occupe maintenant le portefeuille de l’Intérieur alors que celui de la Défense revient à un illustre inconnu, Sering Njie.

Ce nouveau gouvernement à la lourde tâche de s’attaquer aux urgences si nombreuses dans ce petit pays anglophone à l’économie extravertie.

« La corruption y est monnaie-courante, l’inflation galopante, le chômage endémique », analyse un observateur alors que Banjul doit abriter le sommet de l’OCI en fin d’année.

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