Financement du sport: Amadou Gallo Fall invite les autorités à s'inspirer de la BAL

 

La ligue africaine de basket-ball (La Basketball Africa League, BAL), lancée en 2020 par le Sénégalais Amadou Gallo Fall, et visant la promotion du talent africain, doit inspirer pour la construction d’une industrie du sport. Le vœu a été exprimé, lors d’un panel tenu, ce vendredi, en marge du programme Young Leaders Afrique-France, placé sous la double présidence de Macky Sall et d’Emmanuel Macron, et dont le thème tournait autour du sport comme vecteur clé du développement économique et social en Afrique.

Célia Cissé, fille de la championne de sport automobile, Awa Dione, et petite fille d’ Idrissa Dione, champion de boxe, a participé à un des panels tenus, ce vendredi, au Dakar Arena de Diamniadio, des Young leaders, en marge de la présente édition du programme phare de la French-African Foundation.

Le thème retenu tournait autour du sport comme "vecteur clé du développement économique et social en Afrique". Elle demeure convaincue que « le sport peut avoir un impact sur la personne ». Car a-t-elle souligné : « le sport nous booste mentalement. Du point de vue économique, le tourisme sportif est en train de se développer avec toutes les infrastructures en train d’être construites, ici, surtout avec la création d’emplois, et tout l’écosystème gravitant autour » dont « la culture ».

« Une autre solution qui n’est pas forcément l’exil »

Sur l’impact social, elle a tenu à raconter une anecdote : « il n’y avait plus de championnat national de boxe pendant 37 ans, au Sénégal. On a voulu relancer tout ça, avec mon grand-père. Un des boxeurs qui a gagné sa catégorie me parlait de sa famille. Il me disait que sa maman et son petit-frère vivaient en Casamance. Mais son grand-frère était en Espagne et qu’il était parti en pirogue. Pour lui, c’était un peu la seule solution pour un épanouissement professionnel.

La chance qu’il a eue, c’est de pouvoir rejoindre la salle. Il avait gagné le championnat national. En Sierra Léone, il avait remporté la médaille d’or aussi, dans un tournoi en Afrique de l’Ouest. Cela m’a particulièrement touchée de voir qu’il envisage une autre solution qui n’est pas forcément l’exil.

Aujourd’hui, son but est d’acheter un terrain en Casamance et d’y construire une salle pour offrir une opportunité à d’autres jeunes. C’est vrai que ce n’est pas évident parce que tout le monde ne peut pas être sportifs de haut niveau. Mais, on a tellement besoin de tous ses métiers qui gravitent autour (arbitres, kiné, …) ».

« Il est important de créer nos propres modèles », a-t-elle renchéri.

Pour le Directeur exécutif du Sport en Commun, Nelson Camara, « quand on parle de l’économie du sport, ça commence par l’accès au sport pour tous. Dans la chaîne de valeurs, C’est la base. Ensuite, il faut un programme de proximité, dans les quartiers, le milieu rural (terrains de basket, de foot, ou multisports » pour canaliser l’énergie des jeunes… Sans cela, le sport d’élite professionnel, il ne faut même pas en parler. 

Après le sport de masse, il y a le sport scolaire. C’est là où on a des efforts importants à faire. Les académies, (Seed Academy, Diambars, Génération Foot, etc.) jouent leur rôle mais cela ne suffit pas. Il faut que les États se bougent un peu plus. »

Abordant le sport professionnel, il a indiqué que « tout le monde ne deviendra pas Idrissa Gana Gueye, Gorgui Sy Dieng, etc. (Mais), on en formera certains, c’est sûr, qui pourront jouer dans des compétitions internationales mais surtout qui pourront jouer sur le continent. D’où la (BAL). Il faut qu’on arrive à avoir des ligues. »

 La BAL, à l’initiative du Sénégalais Amadou Gallo Fall, icône du management sportif, vise la promotion du talent africain. Le souhait exprimé, lors des débats, est que cette « initiative fasse tache d’huile » et « que d’autres puissent s’en inspirer » pour « la construction d’une Industrie du Sport ».

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