Maïmouna Ndour Faye, l'Amazone qui s'est fait un nom dans la presse

 

La journaliste, Maïmouna Ndour Faye est parvenue à se faire une place dans le paysage médiatique au Sénégal. C'est l'une des rares femmes patronne d'un organe de presse. Elle est devenue par la force des choses, une figure incontournable.

Il est 17 heures dans les locaux de l'entreprise de presse 3M Universel, maison mère de la télévision 7tv. C'est à ce moment que la Présidente Directrice Générale ( PDG) nous reçoit. Vêtue avec l’élégance qui la caractérise, le visage illuminé par un large sourire, elle jette un regard furtif sur les documents. Elle est tenue de concilier ses charges de chef d'entreprise et celles d'une femme qui couve ses enfants et qui s'occupe de son époux.

"Jai un mari, des enfants et je gère un foyer. Je me couche très tard la nuit vers 2 heures, 3 heures du matin. Mais, je me lève tôt, le matin pour m’acquitter de mes tâches ménagères, m'occuper de mon mari et de mes enfants, comme toute femme au foyer et après je regagne mon bureau. Il m'arrive, même durant la journée, de faire des vas-et-vient entre mon bureau et la maison pour m'assurer que tout va bien. Cela n'impacte en rien mon travail en tant que journaliste. Le fait d’être femme mariée n’empêche en rien de travailler car de nos jours, on a la possibilité d’allier et le foyer et le travail d’autant plus que la situation n’est plus comme avant. Il y a les congés de maternité, mais aussi il y a les crèches pour s’occuper des enfants", informe la journaliste.

Maïmouna Ndour Faye a toujours réussi à allier la vie familiale et celle professionnelle. "Je n’ai jamais eu de difficulté à mener ces deux fronts. D'ailleurs, j'ai été mariée, alors que j’étais étudiante en deuxième année et enceinte. Pourtant, c’est dans ces conditions-là que j’ai eu ma licence en troisième année avec un bébé. Mon ménage n'a jamais constitué un obstacle à mes études et à mon travail. Il s’agit juste d’une question d’organisation " confie-t-elle.

Jacqueline Fatima Bocoum, Diatou Cissé Coulibaly, les sources d’inspiration

Passionnée depuis toute petite de journalisme, Maïmouna a toujours perçu ce métier comme sa vocation : "J’ai été guidée par la passion. J’ai, également, été inspirée par des journalistes de la RTS comme Jacqueline Fatima Bocoum, Diatou Cissé Coulibaly entre autres qui étaient de grandes journalistes à qui je voulais ressembler. Je suivais tous les jours, leur journal télévisé qui me plaisait beaucoup. Et tout cela a fait germer cette passion en moi".

Produit de l’école publique sénégalaise, la journaliste vedette a eu une trajectoire professionnelle très riche. "J'ai démarré à Walf Quotidien en tant que stagiaire reporter. J’ai fait une incursion d’un mois à la radio Walf Fm. Au bout d’un mois, j’ai intégré Canal Infos News qui venait de démarrer. C’était en 2006 et je suis restée là-bas jusqu’en avril 2012. Ensuite, j’ai mis en place l’agence de production audiovisuelle 3M Universel qui dans un premier temps se consacrait uniquement à la production de contenus. A partir de 2013, j’ai noué un partenariat avec la 2stv en tant que productrice. J'y animais une émission politique, et je présentais le journal de 20 heures. J'étais fortement impliquée dans l’animation de la rédaction".

"Chaque fois que je tombe, je me relève"

En 2015, elle quitte la 2stv pour lancer le site AZ actu, qui connaît un succès immédiat. "C’est là que j’ai décidé de lancer mon projet télé, qui me tenait à cœur, indique-t-elle. C’était difficile quand même, mais je me suis dit, il faut que je le fasse et finalement la télévision 7tv a été lancée en mars 2018".

Lorsqu’elle jette un regard sur le rétroviseur, elle se rend compte que c'est sa conviction qui est la clé de son succès. "J’ai toujours cru que la compétence ne dépend pas du sexe de l’individu, mais de sa formation, de son professionnalisme et de ses expériences. Étant l’aînée de ma famille, je faisais tout depuis toute petite, et je me suis toujours dit qu’ en tant que femme, il n'y a pas un métier qu’un homme peut exercer, que je ne puisse pas faire. J’ai également fait preuve de patience et de persévérance car chaque fois que je tombe, je me relève. Comme le dit un proverbe, qui veut du miel doit forcément avoir le courage d’affronter les abeilles. C’est ce que j’ai fait pour en arriver là. Je n’ai pas sauté des étapes. Je les ai franchies les unes après les autres ".

Seneweb

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